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lpa | 13 mai 2024 | 1594 vues

Conflit entre l’homme et les hippopotames à Uvira : voici les mesures de sécurité à prendre

Les zones humides, le long de la rivière Ruzizi, du marais Nyangara et du lac Tanganyika dans le territoire et la ville d'Uvira au Sud-Kivu, sont actuellement dégradées, étant des habitats écologiques pour les crocodiles et les hippopotames.

La divagation des hippopotames entraîne des blessures et des morts de leur côté, tout comme du côté des hommes. Les hippopotames détruisent les cultures et ils s'installent dans les habitations des hommes ; ce qui représente un danger.

Le cas le plus récent est celui d’un homme du quartier Kavimvira, un pécheur de son état et père d'une famille qui a été attaqué par un hippopotame le 3 mai dernier.

Les scientifiques, les autorités et les organisations de défense de l'environnement continuent de mettre l'accent sur la loi n°011/2002 du 29 août 2022 du code forestier concernant la protection des zones humides, afin de mettre un terme au conflit entre les hommes et les animaux qui devient un enjeu sensible dans la ville et le territoire d'Uvira, en raison de la montée des eaux du lac Tanganyika et du marais Nyangara.

Alors que la norme stipule que les habitations des hommes doivent se trouver à 100 mètres des rives, les eaux du lac Tanganyika et du marais Nyangara ont récemment dépassé la ligne et sont maintenant à plus de 100 mètres, indiquent des chercheurs interrogés par la rédaction de la presse africaine.

Comme ils sont des animaux aquatiques, les hippopotames se déplacent actuellement jusque dans des habitations des hommes qui sont aujourd'hui submergées par des eaux.

Des mesures visant à prévenir les dangers

Selon monsieur Bashonga Bishobibiri Alexis, chercheur au centre de recherche en hydrobiologie CRH-Uvira, lors d'une interview accordée au reporter de la presse africaine ce lundi 13 mai 2024, la montée des eaux du lac Tanganyika et du marais Nyangara représente une menace pour les hommes plutôt que pour les animaux, car, selon lui, les hippopotames se trouvent déjà dans leur environnement, étant déjà couverts par les eaux.

Parmi les mesures de protection, notre source invite la population à ne pas se rendre dans les lieux inondés. Si nécessaire, laisser tomber toutes les maisons déjà submergées par les eaux. Monsieur Alexis suggère également de creuser un canal de 40 cm de largeur et 20 cm de profondeur pour séparer les zones que fréquentent les hippopotames de celles des habitations des hommes.

Il est important de souligner, les risques pour les hippopotames autour du triangle lac Tanganyika, du marais Nyangara et de la rivière Ruzizi qui sépare la RDC et le Burundi suite à l'invasion de l'Etang de Chanvubu, sont à l'origine de la disparition de plusieurs espèces dont les hippopotames et les crocodiles dans le territoire d'Uvira.

Pendant ce temps, plus d'une personne est déjà décédée après avoir été attrapée par les hippopotames depuis le début de 2024.

 

Pascal BAHUNDE/ LPA Uvira



3 Commentaires :

  1. C'est une très bonne initiative, Que le gouvernement s'en occupe d'avantages#

  1. Très bonne initiative. Il ne s'agit pas seulement des Hippopotames et crocodiles, il y a aussi des petits mammifères et des oiseaux qui voient leur habitat détruit par la montée des eaux. Il faut instituer toute cette zone jusqu'à Kamanyola en AIRE PROTÉGÉE.

  1. Merci pour les mesures des prévention



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