La zone de santé d'Uvira est une zone « sanctuaire » : Docteur Panzu Nimi tire la sonnette d’alarme
Dans une zone de santé marquée par une épidémie persistante, le médecin chef de zone d’Uvira, le docteur Panzu Nimi, tire la sonnette d’alarme après une hausse inquiétante des cas de choléra.
Ce mardi 13 mai 2025, à l’issue d’une visite guidée au centre de traitement
du choléra organisé par Médecins Sans Frontières (MSF), le MCZ, docteur Panzu
Nimi, dresse un état des lieux alarmant
mais lucide sur une maladie qui reste endémique dans cette zone du Sud-Kivu.
« Notre
zone de santé, d'Uvira, c'est une zone de santé que nous appelons sanctuaire », débute-t-il, soulignant que le choléra y évolue
traditionnellement en mode endémique-épidémique. En clair, le fléau ne
disparaît jamais, mais revient brusquement sous forme d’épidémies périodiques
qui frappent la population.
Selon le MCZ, la récente dégradation sécuritaire a eu un impact direct,
provoquant une flambée de cas il y a plusieurs semaines. Si une amélioration
temporaire a été observée, le docteur Panzu alerte sur une reprise inquiétante : «
Depuis deux semaines, nous constatons une
remontée avec environ quinze cas par semaine ».
Un retour en
force à prendre très au sérieux.
Il explique que l’ensemble de la zone de santé est touché, avec une
recrudescence notable dans les quartiers de Kimanga et de Nyamianda, qui étaient jadis « moins bavards »
en termes de cas. Le Dr Panzu NIMI souligne que toutes les tranches d’âge
sont concernées, des enfants de cinq ans aux personnes âgées, cette maladie
étant désormais une présence quasi-quotidienne dans l’établissement sanitaire.
Pour lui, la lutte contre le choléra reste un défi majeur, rendu plus
complexe par des causes structurelles persistantes, dont la précarité des
conditions sanitaires. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets »,
résume-t-il, rappelant que l’appui des partenaires comme MSF est crucial pour
espérer maîtriser cette épidémie.
Malgré la gravité de la situation, le médecin chef de zone affiche une
détermination sans faille. « Nous allons
combattre cette maladie jusqu’à ce qu’elle disparaisse », affirma-t-il,
conscient que la bataille sera encore longue.
Pascal
BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
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