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lpa | 14 mai 2025 | 871 vues

La zone de santé d'Uvira est une zone « sanctuaire » : Docteur Panzu Nimi tire la sonnette d’alarme

Dans une zone de santé marquée par une épidémie persistante, le médecin chef de zone d’Uvira, le docteur Panzu Nimi, tire la sonnette d’alarme après une hausse inquiétante des cas de choléra.

Ce mardi 13 mai 2025, à l’issue d’une visite guidée au centre de traitement du choléra organisé par Médecins Sans Frontières (MSF), le MCZ, docteur Panzu Nimi, dresse un état des lieux alarmant mais lucide sur une maladie qui reste endémique dans cette zone du Sud-Kivu.

« Notre zone de santé, d'Uvira, c'est une zone de santé que nous appelons sanctuaire », débute-t-il, soulignant que le choléra y évolue traditionnellement en mode endémique-épidémique. En clair, le fléau ne disparaît jamais, mais revient brusquement sous forme d’épidémies périodiques qui frappent la population.

Selon le MCZ, la récente dégradation sécuritaire a eu un impact direct, provoquant une flambée de cas il y a plusieurs semaines. Si une amélioration temporaire a été observée, le docteur Panzu alerte sur une reprise inquiétante : « Depuis deux semaines, nous constatons une remontée avec environ quinze cas par semaine ».

Un retour en force à prendre très au sérieux.

Il explique que l’ensemble de la zone de santé est touché, avec une recrudescence notable dans les quartiers de Kimanga et de Nyamianda, qui étaient jadis « moins bavards » en termes de cas. Le Dr Panzu NIMI souligne que toutes les tranches d’âge sont concernées, des enfants de cinq ans aux personnes âgées, cette maladie étant désormais une présence quasi-quotidienne dans l’établissement sanitaire.

Pour lui, la lutte contre le choléra reste un défi majeur, rendu plus complexe par des causes structurelles persistantes, dont la précarité des conditions sanitaires. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets », résume-t-il, rappelant que l’appui des partenaires comme MSF est crucial pour espérer maîtriser cette épidémie.

Malgré la gravité de la situation, le médecin chef de zone affiche une détermination sans faille. « Nous allons combattre cette maladie jusqu’à ce qu’elle disparaisse », affirma-t-il, conscient que la bataille sera encore longue.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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