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lpa | 03 juin 2025 | 420 vues

Sud-Kivu : la NSCC accuse les députés et autorités réfugiés au Burundi de complicité dans la crise sécuritaire

Face à la persistance de l’insécurité dans la province du Sud-Kivu, la Nouvelle Société civile congolaise (NSCC) dénonce fermement l’absence des députés provinciaux et des membres du gouvernement qui, réfugiés au Burundi, abandonnent la population à son sort. Lors d’un point de presse ce lundi 2 juin 2025, Mafikiri Mashimango, coordinateur provincial de la NSCC, a qualifié cette fuite de complicité dans la dégradation de la sécurité et du développement local.

« La population s’inquiète et se demande ce qui se passe réellement », explique-t-il, soulignant que leur absence entrave le suivi effectif des projets de développement promis, notamment par le gouverneur Jean Jacques Purusi, qui avait annoncé des initiatives prochainement à Uvira. Mafikiri s’interroge : « Comment ils seront à mesure de faire le contrôle citoyen efficace quand ils sont absents ici ? »

Pourtant, souligne-t-il, « certaines autorités locale comme le maire a.i Kifara Kapenda Kik’y, le vice-gouverneur JJ Elakano, le ministre provincial de budget sont ici. Pourquoi eux qui ont le mandat de la population ont choisi d’abandonner leur base. »

La NSCC ajoute le bureau de l’Assemblée provinciale, qui devait s’installer à Uvira, reste introuvable malgré une somme de 5 500 $ allouée à cet effet. Le coordinateur dénonce une « mascarade » et craint un mauvais usage des fonds, rappelant que le bâtiment potentiel du quartier Kavimvira avait été identifié, mais que les démarches pour l’installation ont été suspendues.

Il dénonce également l’attitude des autorités qui refusent de passer la nuit à Uvira, alors que la population subit les conséquences de l’insécurité dans plusieurs territoires. « Quand vous dites à une maman de faire quelque chose à Uvira ou dans la plaine de la Ruzizi, la maman te dit clairement, vous nous dites de rester ici alors que nos autorités se réfugient au Burundi », déplore-t-il.

La NSCC lance un ultimatum de deux semaines aux élus d’Uvira, Fizi, Mwenga et Walungu pour qu’ils réintègrent le chef-lieu provincial et l’installation d’un bureau de l’assemblée provinciale à Uvira, faute de quoi des actions citoyennes seront engagées contre eux.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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