Sud-Kivu : un projet novateur pour lutter contre les violences basées sur le genre et l’exploitation sexuelle s’exécute à Minova
Le 19 mai 2025, 15 membres des comités de base de la communauté (CBCM) issus des aires de santé de Cheya, Bobandana et Kasunyu, dans la zone de santé de Minova, ont été formés à la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA).
Cette session, organisée dans les locaux de l’ONG ACAD à Minova, a permis
de renforcer les capacités locales pour mieux prévenir et répondre aux
violences basées sur le genre (VBG).
Selon Monsieur Decasse, formateur et agent de HEAL AFRICA, l’objectif
principal était de sensibiliser les acteurs communautaires aux normes de conduite
humanitaire, aux mécanismes sûrs pour le dépôt des plaintes, ainsi qu’aux
méthodes efficaces de sensibilisation pour protéger les survivants.
Les participants se sont engagés à diffuser activement ces messages dans
leurs communautés afin de construire un environnement sûr et respectueux de la
dignité humaine.
Parallèlement, HEAL AFRICA a officiellement lancé un projet multisectoriel
d’urgence à Minova, en présence des autorités locales et sanitaires. Ce
programme, financé par plusieurs partenaires sur une durée de six mois, vise à
renforcer la prévention et la prise en charge des VBG, à instaurer des
mécanismes concrets contre l’exploitation sexuelle et à offrir des services
intégrés (médicaux, psychosociaux, juridiques et communautaires) dans les provinces
du Nord et du Sud-Kivu.
Les recommandations clés issues de cette double initiative rappellent
l’importance de :
- ·
renforcer la coopération entre communauté, autorités
et humanitaires,
- ·
rendre accessibles et opérationnels les mécanismes de
plainte,
- ·
organiser des campagnes régulières pour briser le
silence autour des VBG et du PSEA,
- ·
garantir une prise en charge respectueuse des
survivants, et
- ·
engager une sensibilisation durable pour changer les
mentalités.
Cette action marque un pas décisif vers une société plus inclusive et
respectueuse des droits, notamment pour les femmes, les enfants et les
populations vulnérables, grâce au soutien financier de HEAL AFRICA, en
partenariat avec l’UNFPA et d’autres acteurs engagés.
Augustin KITO – Rédaction LA PRESSE AFRICAINE
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