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lpa | 16 juin 2025 | 320 vues

Turbulences politiques en RDC : la paix est encore loin du Kivu

Alors que la partie orientale de la République Démocratique du Congo est confrontée à une forte crise sécuritaire, à Kinshasa (Capitale du pays) des politiques sont encore loin de trouver une alternative pour soulager la population de ce lourd fardeau.

L’union “sucrée” au pouvoir, ne fait que gonfler les poches de ses membres avec des millions de dollars et l’opposition politique divisée sur la vison et stratégies à mettre en œuvre afin de pousser le régime en place et la coalition armée AFC-M23 à résoudre le conflit qui déchire les provinces du Sud et Nord-Kivu.

Coalition de la Gauche Congolaise

L’ancien allié de Tshisekedi annonce une nouvelle plateforme politique, qu’il qualifie de la “Rupture “.

La soirée du dimanche 15 juin 2025, via son compte X, Jean-Jacques Kabund-A-Kabund, annonce que cette nouvelle formation incarne une expérience politique inédite et fonder sur les principes de la démocratie, de la justice sociale et du rejet de la concetration du pouvoir et des richesses entre les mains d’une infime minorité. 

“Nous avons l’honneur d’annoncer à l’opinion nationale et internationale la création de la plateforme politique dénommée Coalition de la Gauche Congolaise (CGC).

Cette nouvelle formation incarne une expérience politique inédite, fondée sur les principes essentiels de la démocratie, de la justice sociale, du bien-être intégral de l’être humain dans un environnement sain, et du rejet catégorique de la concentration du pouvoir et des richesses entre les mains d’une infime minorité” écrit-il. 

Kabund affirme que cette plateforme vise la Rupture

“Notre combat s’inscrit dans la volonté ferme de mettre en place un nouveau système à visage social, inspiré des valeurs authentiques de la gauche. La CGC s’engage à représenter désormais la voix de la gauche en République démocratique du Congo” Lit-on sur son compte. 

La paix, encore loin du Kivu

Un autre leader de l’opposition, Martin Fayulu, président du parti politique ECIDÉ, après son entretien avec le président de la République il de cela quelques semaines, avait annoncé la création du camp dit “ de la partie “. Ceci est aperçu comme une façon de monter d’autres acteurs politiques du pays qui sont en désaccord avec le régime actuel contre la population. 

Du côté du pouvoir, les minerais ont été proposés aux américains en contrepartie, aider à résoudre les problèmes sécuritaires à l’est du pays. 

Depuis lors, des négociations sont conduites par l’administration Trump afin de pousser la RDC et le Rwanda à signer un accord de paix. Un accord dont le contenu reste encore larvé aux yeux de la population. 

Dans le même cadre, les délégués de l’AFC-M23 et du gouvernement de Tshisekedi ont entamé des discussions directes sous la médiation du Qatar depuis plus d’un mois maintenant mais toujours sans espoir de trouver un terrain d’attente, regrette un habitant de Kalehe, un des territoires qui connaît chaque fois des affrontements armés.

Kabila aussi toujours présent sur la scène 

L’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, reste aussi actif sur la scène politique Congolaise. Aujourd’hui en conflit ouvert avec celui à qui il a passé les commandes du pays il y a maintenant six ans, Kabila est revenu en RDC après un long moment d’exil. Arrivée à Goma, il mène des consultations avec différentes couches de la population pour selon lui, tenter de stopper la guerre et proposer une voie de sortie à la crise et aspirer à la paix durable. Mais pour Tshisekedi, l’ancien président est le chef de l’Alliance Fleuve Congo et M23, mouvement militaire qui contrôle des grandes entités territoriales au Kivu.

Un autre habitant pense que comme il est encore difficile de concilier les points de vue des uns et des autres, la paix reste loin d’être une réalité dans l’espace Kivu. 

“Comme le régime en place, l’opposition, la société civile, le mouvement AFC-M23 et l’ancien président ne sont encore réunis autour d’une table, nous serons toujours en difficulté et la guerre ne sera pas terminée”, pense-t-il. 

Ces turbulences politiques et conflits armés ont déjà occasionné des dégâts humains et matériels incalculables dans les provinces touchées et la population souffre de plus en plus. Coupée du système financier avec Kinshasa, la pauvreté, traumatisme,famine et toutes autres formes de misère sont le mode de vie de cette population sacrifiée.


Richelieu BYAMANA - LPA Sud-Kivu 



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