Uvira : recours à la manifestation pour sauver la route menant à la frontière entre la RDC et le Burundi.
La nouvelle société civile congolaise reprend ses manifestations sur la route menant à la frontière de Kavimvira ce mercredi 21 février 2024.
Ceci intervient une semaine après la première action menée par cette
organisation de la société civile et les autorités urbaines avaient promis de
trouver une solution pour le problème actuel à la frontière. Cette
manifestation entraîne l'interdiction de toute activité, y compris celle des
agents de la douane et de la frontière ; fait savoir Mafikiri Mashimango coordonnateur
de la NSCC axe sud Sud-Kivu.
Depuis environ un mois, les eaux du marais Nyangara qui se
déversent dans le lac Tanganyika occupent l'espace entre les bureaux de la DGDA
et le poste frontalier, ce qui rend le trafic difficile.
À l'heure actuelle, il est nécessaire d'utiliser une pirogue
pour atteindre la frontière de Kavimvira et vice-versa, et certains conducteurs
ont arrêté de circuler sur cette route par peur que leurs véhicules se fassent
noyer plusieurs fois, ce qui provoque des pannes.
Les membres de la société civile congolaise sur l'axe sud
Sud-Kivu s'opposent à l'inaction et au silence des autorités face à la
souffrance des usagers de cette route. De plus, il est important de mettre en
lumière les promesses mensongères concernant la construction de la route
frontière jusqu'au rond-point Kavimvira, qui ont été annoncées depuis 2013 sous
le financement de la Banque mondiale et le gouvernement congolais n'a jamais réalisées
ces promesses déclare Mafikiri Mashimango, coordonnateur de la NSCC.
Pour rappel, un projet similaire de la Banque mondiale
consistait à construire une route asfaltée depuis la frontière du Burundi
jusqu'à Gatumba, qui a finalement été réalisé. Cependant, aucune action n'a été
entreprise en RDC, de la frontière jusqu'au rond-point Kavimvira.
Dans une interview avec la presse africaine, monsieur
Mafikiri Mashimango met en avant l'importance de l'action citoyenne pour
atteindre une solution à ce problème. Mais, certains habitants interrogés ont
des doutes quant à la suite de cette manifestation. Selon un habitant,
plusieurs manifestations ont déjà été organisées par l'organisation de la
société civile, mais sans avoir réussi à trouver une solution palliative.
La NSCC demande aux autorités provinciales et locales de
trouver un moyen de remblayer cette section et de mettre en place des buses
pour canaliser les eaux du marais Nyangara qui se déversent dans le lac. Cela
devrait permettre une bonne circulation des populations en attendant les
travaux proprement-dits.
Lors de la première manifestation du mardi 13 février
dernier, les autorités urbaines avaient promis de résoudre le problème en une
semaine, mais la NSCC considère que cette promesse n'a pas été respectée.
Pascal BAHUNDE
Force majeure