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lpa | 18 mai 2025 | 970 vues

Uvira sous le choc : une semaine sanglante avec quatre assassinats ciblés

Depuis début mai 2025, la ville et le territoire d’Uvira enregistrent une série alarmante d’assassinats ciblés, dépassant désormais les six cas. En une seule semaine, du 11 au 17 mai, quatre personnes ont été tuées dans des circonstances particulièrement violentes, plongeant la population dans une profonde inquiétude.

Parmi les victimes récentes figurent un jeune surnommé Angola, abattu le 11 mai, un maître avocat dénommé Pascal, tué le 15, ainsi qu’un homme âgé, opérateur économique connu sous le nom de Papa Sange, la cible d’une attaque à la grenade le 16 mai. Une autre femme touchée par les éclats de cette grenade est décédée des suites de ses blessures ce samedi 17 mai, faisant ainsi le bilan de 4 personnes mortes dans une semaine, fait savoir le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise (NSCC), monsieur Mafikiri Mashimango Martin, dans une interview à LA PRESSE AFRICAINE.

Ces faits s’ajoutent à plusieurs autres assassinats survenus le mois dernier à Luvungi et Munywema, zones rurales du territoire d’Uvira, portant un bilan lourd et préoccupant d’au moins 6 personnes tuées.

La Nouvelle Société civile congolaise tire la sonnette d’alarme et interpelle les autorités provinciales et locales sur la responsabilité écrasante qui leur incombe en matière de sécurité. Face à la prolifération des armes et à la difficulté de distinguer entre bandits, les Wazalendo et les FARDC, cette structure citoyenne appelle à la tenue urgente d’un conseil de sécurité élargi, associant toutes les parties prenantes, pour définir des stratégies de sortie de crise.

Plus qu’une vague de règlements de comptes, ces assassinats reflètent une situation sécuritaire fragile, exacerbée par l’absence d’un contrôle précis des axes par les forces armées, dénonce M. Mafikiri. La NSCC suggère notamment d’impliquer activement les Wazalendo dans la sécurisation en les responsabilisant des axes de contrôle, pour mieux identifier les responsabilités et éviter l’impunité.

Le climat actuel, marqué par la peur et la perte de confiance, interpelle les autorités à la protection des personnes et de leurs biens, car cela doit redevenir une priorité absolue pour préserver la paix et la cohésion dans cette région déjà fragilisée, conclut le coordonnateur provincial de la NSCC au Sud du Sud-Kivu.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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