Affaire taux de change à Kalemie : un deal pour certains responsables des écoles privées et publiques
Dans la ville et le territoire de Kalemie, plusieurs responsables et directeurs d'écoles secondaires et primaires exigent aux parents de payer les frais scolaires en francs congolais au taux très exorbitant de 30 000 FC pour certains et 28 000 FC pour dix dollars. Au cas où les parents se présentent avec les frais scolaires en dollars, ces chefs des établissements scolaires refusent catégoriquement les dollars américains, alors que, dès le début de l’année, c’était en dollars.
Or, dans la cité, le taux de change nage autour de 22 000 FC à
23 000 FC pour dix dollars. Cette situation inquiète plusieurs parents qui sollicitent l'apport des autorités politico-administratives dans le but de
mettre fin à cette pratique dans les écoles privées et publiques, de pratiques
qui veulent rançonner les parents.
Cette réflexion fait l’objet d’une alerte aux autorités compétentes
de la ville et de la province, pour qu'elles s'impliquent vigoureusement dans la lutte contre ces
stratégies de paupérisation des parents dans cette période de guerre d'occupation
et d'insécurité grandissante dans l’est du pays.
Invitons par cette occasion les comités des parents dans les
écoles secondaires et primaires où ce phénomène est d'actualité de prendre des
dispositions pour décourager ces anti-valeurs.
« Où sont passées réellement les structures de la société
civile ? », s’interrogent plusieurs parents de la ville de Kalemie. Cette situation
est également visible dans le secteur
commercial où les produits de première nécessité restent toujours au taux de 28 000 FC pour certains et de 30 000 FC pour les autres. Un sac de ciment qui coute 9,6 $ soit 19 600 FC à l’usine coute 28 000 FC soit 12,7 $ américains dans des dépôts de ventes de ciment au centre-ville de
Kalemie. Qui pour sauver le peuple congolais ? Les riches s’enrichissent
et les pauvres s’appauvrissent dans le pays de Lumumba.
Il faut également dire que le taux de change est
principalement déterminé par l'offre et la demande de devises sur le marché des
changes. Dans un pays sans production, la monnaie locale peut être moins demandée,
ce qui exercerait une pression à la baisse sur sa valeur. Cependant, un pays
peut tenter de baisser le taux par des interventions directes de sa banque
centrale (achat de sa propre monnaie avec des réserves étrangères) ou par des
politiques monétaires et économiques visant à influencer la confiance des
investisseurs et la demande extérieure.
Mais sans production génératrice d'exportations ou de
revenus, la capacité du pays à soutenir sa monnaie est limitée, ce qui rend la
baisse du taux plus fragile et souvent liée à d'autres facteurs comme l'inflation,
le déficit commercial ou des politiques économiques spécifiques. Par exemple,
un pays dollarisé ou fortement dépendant d'importations peut subir une forte
volatilité sur son taux de change. Par conséquent, baisser le taux de change
dans un pays sans production exige souvent un soutien externe ou des
interventions draconiennes, car le marché des changes reflète fondamentalement
l'équilibre économique réel, principalement tiré par la production et les
échanges commerciaux.
On peut baisser un taux sur le marché dans un pays sans
production, mais cela dépend beaucoup des mécanismes mis en place et comporte des
limites importantes liées à l'absence d'activités économiques génératrices de
devises.
Une investigation de Jacques Furahisha
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