Journée de l’Enfant africain : au Sud-Kivu, les enfants se préparent à célébrer entre douleur et espoir
Ce lundi 16 juin 2025, l’Afrique célèbre la journée internationale de l’enfant africain, une date qui commémore le massacre de centaines d’enfants lors du soulèvement de Soweto, en Afrique du Sud, le 16 juin 1976. Ces jeunes manifestaient contre la mauvaise qualité de l’enseignement imposé sous l’apartheid. Depuis 1991, cette journée est reconnue par l’Union africaine pour rappeler les droits fondamentaux des enfants africains et les nombreux défis auxquels ils sont encore confrontés.
À l’est de la RDC, l’enfance est brisée par la guerre
Dans
l’est de la République démocratique du Congo, et particulièrement dans la
province du Sud-Kivu, la journée de l’enfant africain résonne avec une douleur
particulière. De nombreux enfants grandissent dans un climat de guerre, de
déplacement, de pauvreté et d’insécurité permanente.
Certains
ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux, victimes d’attaques armées.
D’autres vivent dans des camps de fortune, privés d’école, de soins et de
protection. Plusieurs ont été témoins ou victimes de violences graves,
physiques ou psychologiques. Dans certaines zones, l’enfance semble avoir perdu
son sens.
À Minova, les enfants seront au cœur d’une célébration
symbolique.
Malgré
ce contexte difficile, les organisations locales et nationales œuvrant dans la
protection de l’enfant à Minova, au Sud-Kivu, se préparent pour marquer cette
journée. Une rencontre est prévue ce lundi 16 juin, réunissant les enfants de
la communauté, des éducateurs, des travailleurs sociaux et plusieurs ONG
actives dans la région.
Au
programme : témoignages, chansons, messages de paix et moments d'expression
libre. Une manière de redonner la parole aux enfants et de célébrer leur
résilience malgré les épreuves.
Un jour pour se souvenir et espérer
La
journée de l’enfant africain, au Sud-Kivu comme ailleurs, est à la fois une
journée de mémoire et de résistance. Elle rappelle que chaque enfant, même dans
les zones les plus meurtries, as droit à la protection, à l’éducation, à la
santé et à la dignité.
À Minova, ce lundi, des enfants brisés mais debout témoigneront par leurs mots, leurs dessins ou leurs chants qu’ils refusent d’être oubliés, qu'ils portent encore en eux l’espoir d’une vie meilleure.
Rédaction
LA PRESSE AFRICAINE
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