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lpa | 15 juin 2025 | 212 vues

Journée de l’Enfant africain : au Sud-Kivu, les enfants se préparent à célébrer entre douleur et espoir

Ce lundi 16 juin 2025, l’Afrique célèbre la journée internationale de l’enfant africain, une date qui commémore le massacre de centaines d’enfants lors du soulèvement de Soweto, en Afrique du Sud, le 16 juin 1976. Ces jeunes manifestaient contre la mauvaise qualité de l’enseignement imposé sous l’apartheid. Depuis 1991, cette journée est reconnue par l’Union africaine pour rappeler les droits fondamentaux des enfants africains et les nombreux défis auxquels ils sont encore confrontés.

À l’est de la RDC, l’enfance est brisée par la guerre

Dans l’est de la République démocratique du Congo, et particulièrement dans la province du Sud-Kivu, la journée de l’enfant africain résonne avec une douleur particulière. De nombreux enfants grandissent dans un climat de guerre, de déplacement, de pauvreté et d’insécurité permanente.

Certains ont vu leurs parents mourir sous leurs yeux, victimes d’attaques armées. D’autres vivent dans des camps de fortune, privés d’école, de soins et de protection. Plusieurs ont été témoins ou victimes de violences graves, physiques ou psychologiques. Dans certaines zones, l’enfance semble avoir perdu son sens.

À Minova, les enfants seront au cœur d’une célébration symbolique.

Malgré ce contexte difficile, les organisations locales et nationales œuvrant dans la protection de l’enfant à Minova, au Sud-Kivu, se préparent pour marquer cette journée. Une rencontre est prévue ce lundi 16 juin, réunissant les enfants de la communauté, des éducateurs, des travailleurs sociaux et plusieurs ONG actives dans la région.

Au programme : témoignages, chansons, messages de paix et moments d'expression libre. Une manière de redonner la parole aux enfants et de célébrer leur résilience malgré les épreuves.

Un jour pour se souvenir et espérer

La journée de l’enfant africain, au Sud-Kivu comme ailleurs, est à la fois une journée de mémoire et de résistance. Elle rappelle que chaque enfant, même dans les zones les plus meurtries, as droit à la protection, à l’éducation, à la santé et à la dignité.

À Minova, ce lundi, des enfants brisés mais debout témoigneront par leurs mots, leurs dessins ou leurs chants qu’ils refusent d’être oubliés, qu'ils portent encore en eux l’espoir d’une vie meilleure.


Rédaction LA PRESSE AFRICAINE



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