RDC-Burundi : Les plages sont menacées par le lac Tanganyika, qui est devenu une poubelle publique et un risque pour la population.
Des riverains déversent des déchets plastiques, domestiques ou des vêtements usés dans l'eau sur les rives du lac Tanganyika ou les jettent directement dans l'eau le jour et surtout la nuit.
Ce samedi 17 février 2024, le reporter de la presse africaine a fait cette conclusion. Selon les habitants du bord du lac, ils ne disposent pas d'un endroit approprié pour conserver les immondices. Laliya Heri, habitante sur avenue Mulongwe indique :
‘‘ il n'y a pas d'endroit
approprié pour déposer les déchets. Nous avons été invités à déposer les
dechets soit dans un sac dans nos parcelles en attendant que des équipes de
collecte arrivent pour les récupérer. Nous l'avons fait, malheureusement leur
véhicule n'a passé que deux fois seulement. Après un certain temps, les déchets
ont commencé à dégager une odeur désagréable. C’est pourquoi nous les déversons
dans le lac la nuit.’’
Les
plages sont quasiment inexistantes en raison de l'invasion des déchets. Afin de
passer leur temps de detente, de nombreux citoyens d'Uvira optent pour
traverser la frontière jusqu'aux plages de Bujumbura, la capitale burundaise.
Selon Kiza Tiniko, un habitant de Kavimvira, il y a un manque à gagner. ‘‘ Au
Burundi, nous utilisons l'argent que les résidents peuvent dépenser pour les
plages d’ici et qui pourrait être bénéfique pour Uvira. De plus, il existe un
risque de maladies telles que le choléra et d'autres infections ;’’ fait
savoir notre source.
Les
plages aménagées au Burundi sont en danger en raison de la montée des eaux du
lac Tanganyika.
Les
propriétaires des bars, restaurants et hôtels construits sur les plages du lac
Tanganyika ont exprimé leur inquiétude. Les niveaux d'eau sont préoccupants.
Elles commencent à dépasser et à se rendre dans les zones de repos aménagées.
Des clients ne viennent plus parce qu'ils sont inconfortables et en insécurité.
Cela amène à un grand manque à gagner dans ce secteur, note SOS media.
Depuis
le début de janvier, un phénomène inhabituel se produit le long du lac
Tanganyika.
Les habitants des zones riveraines sont inquiété par la montée de l'eau dans
les zones de loisir.
Selon
les témoignages des propriétaires, les cabarets situés sur les plages sont
particulièrement touchés, en particulier ceux situés sur la route d'Uvira,
également appelée route Gatumba, menant à la frontière avec la RDC.
‘‘Tous
nos espaces de loisir, y compris les salles de réunion et les terrains de jeu
pour enfants, sont inondés’’ ; fait savoir le propriétaire d'un bar
fréquenté qui exprime son inquiétude quant à la réduction des niveaux d'eau
envahissants.
‘‘
Les samedis et surtout les dimanches, toutes ces chaises étaient occupées et
d'autres clients se mettaient au comptoir. Il insiste sur le fait que presque
personne ne vient plus à la plage, ce qui signifie que nous travaillons
maintenant à perte.’’
La montée des eaux du lac Tanganyika au Burundi met en péril une partie de la
région.
Les
personnes qui étaient habituées à fréquenter ces lieux de détente rechignent
maintenant à y aller.
‘‘Imaginez si tout change soudainement lorsqu'on se rend là-bas. Notre vie
pourrait également y être laissée’’ s’inquiète un citoyen de Bujumbura qui
a été interrogé sur ce sujet et qui ajoute qu'il serait préférable de rester
éloigné pour leur sécurité. Pendant ce temps, les travailleurs de ces
entreprises craignent un taux de chômage technique.
Selon
eux, ‘‘les plages seront fermées et nous serons renvoyés si la situation
persiste’’.
De
leurs côtés, leurs employeurs affirment qu'ils sont dépassés par les
circonstances. Ils sont en déséquilibre et leurs investissements sont en train
de s'effondrer rapidement.
Dans
son opinion, l’Observatoire spécialisé dans la Lutte contre la Corruption et
les Malversations Economiques OLUCOME renseigne qu’il serait nécessaire que le
gouvernement établisse une commission composée d'experts pour examiner la
situation et protéger la population vivant dans les rives du lac Tanganyika.
pour rappel, Il y a environ un mois, Bernard Sindayihebura, un professeur
d'université et spécialiste de l'environnement, a prédit une augmentation
remarquable des eaux du lac en mai prochain, similaire à celle observée en
1964. Les eaux avaient atteint les enceintes de la télévision nationale du
Burundi à environ 150 mètres des côtes.
Pascal BAHUNDE
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