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lpa | 11 mars 2024 | 421 vues

Scandale à Goma : certaines familles commencent à déterrer leurs proches aux cimetières de l'ITIG afin de les enterrer à MAKAO.

Les autorités militaires de la ville de Goma en province du Nord-Kivu ont ordonné la démolition de plusieurs tombes situées aux cimetières de l'ITIG au centre de la ville de Goma.

C’est depuis le 9 mars dernier, qu’on observe cette situation, où les familles qui ont enterré leurs proches en ce lieu ont été demandé de suivre les procédures établies pour exhumer les leurs afin de les enterrer ailleurs.

La presse africaine a été informée par une source de la société civile ce lundi 11 mars 2024 que certaines familles commencent à récupérer les corps de leurs proches depuis ce dimanche 10 mars pour les enterrer aux cimetières de Makao, car les autorités militaires ont déjà vendu les cimetières de l'ITIG en complicité avec certains opérateurs économiques.

D'après notre source, " depuis le début de l'état de siège, nous assistons à la spoliation des espaces publics et des terres de l'État. C'est véritablement une démoralisation au sein de la population."

Des familles qui ont enterré leurs proches peu de temps avant expriment leur indignation face à ce qu’elles qualifient de scandale. Pendant que la loi fixe une période de 50 ans pour la destruction des cimetières, il est désolant de constater que les morts ne sont plus préservés et respectés dans la capitale de la province du Nord-Kivu.

‘‘ Personnellement, mon père a été inhumé là-bas il y a 32 ans, donc il ne mérite pas cela car la loi stipule que cette pratique doit être effectuée 50 ans après, en accord avec la population.’’

Selon Divin Mbegu, président urbain de la société civile du Congo à Goma, ‘‘ les autorités de Goma, en collaboration avec celles de Kinshasa et certains opérateurs économiques qui n’ont aucun compte à rendre à la population, sont en train de négliger même les morts.’’

Il convient de souligner que les cimetières de l'ITIG constituent le deuxième cas après celui des cimetières Gabiro, appelés Jolie Bois, dont une partie a été fermée en 2022.

 Pascal BAHUNDE



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