Uvira : la société civile environnementale plaide pour la gratuité de l'eau, « un facteur de cohésion sociale et de santé publique »
Des nombreuses
difficultés sont racontées pour obtenir l'eau potable de la Regideso dans la
ville d'Uvira, et les conséquences sont graves pour la population.
La société civile
environnementale de la ville d'Uvira pense que cette ressource naturelle
contribue aux conflits et aux maladies hydriques dans cette ville endémo
épidémiologique.
Selon le rapport du
chef de centre de la Regideso Uvira, il y a au moins 80 % de la population
d'Uvira qui est abonné à la Regideso. Pendant ce temps, cette entreprise est
confrontée à des problèmes qui ne lui permettent pas de desservir efficacement
ses abonnés. En particulier, Rusimbana Musafiri Venas a cité des problèmes du
courant, des réservoirs et enfin le paiement des factures.
Certains abonnés
puisent de l'eau tard dans la nuit, tandis que d'autres n'en ont pas accès. Il
convient également de souligner qu’environ 20 % des habitants d'Uvira n’ont pas
catégoriquement accès à cette eau.
Les
répercussions sont considérables.
L'un des facteurs qui contribuent à la montée des maladies hydriques dans la ville d'Uvira est le manque d'eau potable de la Regideso. Monsieur Jaime Saidi, qui est le chargé de communication de la zone de santé d'Uvira, confirme cette information. Selon lui, chaque semaine de 2004 à 2024, la zone de santé d’Uvira enregistre des cas de choléra. Selon notre source, au cours de l'année 2023, 1056 cas de choléra ont été enregistrés. Cette situation met la zone dans un état endémo épidémiologique.
Les cas de choléra
sont de plus en plus fréquents dans les quartiers Kiromoni, Kavimvira,
Kilibula, Kalundu et Kabindula. Cependant, la presse africaine a recueilli des
témoignages indiquant que ces quartiers sont ceux où l'eau de la Regideso est
difficilement accessible. L'eau du lac, des sources et des rivières, bien
qu'elles soient sales, est utilisée par les habitants.
L’inquiétude
de la société civile environnementale.
Selon Serge
Mulenda, coordonnateur de la société civile environnementale à Uvira, les
services responsables des ressources hydraulique, tels que les services
d'énergie et la régie de distribution d'eau (REGIDESO), contribuent sur les
conflits et les problèmes de santé dans la société. Il se justifie par le fait
que la carence en eau dans plusieurs entités est à l'origine des conflits
sociaux. Ainsi, il demande au gouvernement congolais de faciliter l'accès à
l'eau potable de manière gratuite afin de réduire les risques sanitaires qui
pèsent surtout sur les femmes et les enfants.
Selon lui, le
manque d'eau potable entraîne de nombreux problèmes, notamment la propagation
des maladies hydriques, des infections, les conflits au sein des membres des
communauté, etc., alors que l'eau est un élément essentiel de la santé publique
et de la cohésion sociale dans notre société.
Accès
gratuit à l'eau potable
Au regard de ce qui
précède, Serge Mulenda, coordonateur de la société environnementale, plaide
pour la gratuité de l'eau potable, qui est une source de vie. Selon ce membre
de la société civile, il est possible que cette mesure soit mise en application
si la volonté politique « Notre souhait est que l'État congolais applique
également la gratuité de l'eau potable » a-t-il chuté.
A noter, monsieur
Jaime Saidi, chargé de communication de la zone de santé d'Uvira, a fait savoir
que les scientifiques affirment qu’actuellement le corps humain est constitué
de 90 % d'eau. Par conséquent, l'accès gratuit à l'eau potable va sauver des vies.
Rédaction-LPA
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