Uvira : plus de 250 000 déplacés, 400 blessés de guerre et 800 cas de choléra traités en pleine crise
La ville
d’Uvira, sous contrôle gouvernemental, subit une pression intense depuis
l’avancée du M23/AFC jusqu’à Katogota, ce qui fragilise la communauté déjà
vulnérable.
En février, des affrontements violents entre l’armée congolaise (FARDC) et les groupes armés Wazalendo ont éclaté en ville, affectant directement les structures de santé. Les tirs, y compris à l’intérieur de l’hôpital général, ont semé la panique parmi les patients et leurs familles.
Aisha, mère d’un bébé de 10 mois
soigné pour le Mpox, témoigne : « Quand
les tirs ont cessé, j’ai demandé à partir même si mon fils était encore malade
; je ne me sentais pas en sécurité. »
Sur place
depuis septembre 2024 pour faire face à l’épidémie de Mpox, les équipes de
Médecins Sans Frontières (MSF) ont maintenu leur présence malgré les violences.
Elles ont intensifié leurs interventions face à la multiplication des besoins.
Le Dr Aurora
Revuelta, responsable médicale MSF à Uvira, souligne : « Nous avons intensifié notre réponse pour renforcer les capacités de
prises en charge des blessures de guerre, des cas de choléra et des victimes et
survivantes de violences sexuelles. »
Selon MSF,
plus de 250 000 déplacés vivent à Uvira, avec des besoins croissants en
nourriture, soins et assistance humanitaire. En appui au ministère de la Santé,
MSF souligne avoir pris en charge près de 400 blessés de guerre et plus de 800
cas de choléra, dans trois centres spécialisés.
Et d’ajouter :
plusieurs points d’eau potable ont été réhabilités pour limiter la propagation
des maladies.
Rédaction LA
PRESSE AFRICAINE
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