DEMBA: 44 cas des VBG et consorts documentés par le REFEDEF en l'espace de trois mois
L'ONGDH Réseau des femmes
pour la protection des droits de l'enfant et de la femme (REFEDEF) a, au
travers de son comité local d'alerte installé dans le territoire de Demba,
rendu publique ce mardi 09 avril 2024, une déclaration conjointe en face des
autorités politico-administratives et judiciaires locales revenant sur la
recrudescence des cas des VBG et des agressions physiques à l'égard des femmes
et des filles au cours des trois derniers mois.
Le COLA/Demba, préoccupé par
la montée en puissance des cas des violences sexuelles et celles basées sur le
genre (VBG) et des agressions physiques dans ce coin de la province du Kasaï
central, a invité au cours de cette cérémonie le Conseil territorial de
sécurité, les membres du Tribunal de paix, ceux du parquet près le tribunal de
paix de Demba ainsi que les représentants des organisations de défense des
droits de la femme.
Dans cette déclaration lue
par madame Véronique Kanku, point focal du REFEDEF/Demba, 44 cas sont
documentés et dénoncés dans le premier trimestre de l'an 2024, dont 24 de viols
et 20 d'agressions et d'atteintes physiques.
Cette organisation, qui
exprime son désarroi de voir que beaucoup d'auteurs de ces cas sont impunis en
respect des pratiques coutumières et religieuses et à cause de l'amateurisme
des officiers de la police judiciaire, recommande :
« au procureur général près la cour d'appel du
Kasaï central ; de multiplier des visites d'inspection dans les offices du
ressort de Demba, de donner des instructions claires aux nouveaux magistrats en
matière des VBG (…) Au procureur près le tribunal de paix de Demba ; de
sanctionner tout comportement d'antivaleur constaté dans le chef de ses
collaborateurs en cas de viol (…) Au commandant de la PNC/Demba ; d'instruire à
ses OPJ d'orienter les dossiers des VBG au parquet et/ou à l'escadron Police
Protection violences sexuelles (…) ».
Pour Marcel Masanka,
président du comité local d'alerte (COLA/REFEDEF) à Demba, qui a remis cette
déclaration écrite aux autorités présentes, il faudrait que les auteurs des VBG
soient désormais transférés à leurs juges naturels afin de décourager les autres.
Jean-Pierre Kabue Kamuanga,
administrateur de territoire assistant qui a représenté son titulaire, en
mission, à cette activité, a, quant à lui, mis un accent particulier sur sa
garantie et son implication personnelle en tant qu'autorité locale, dans la poursuite
logique des cas des VBG.
Honoré MUABI / LPA – Demba
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