« Le monkey pox », une autre arme libérée par les Occidentaux ou un autre effet secondaire
Le MPOX ou variole de singes
(monkey pox) est un virus qui inquiète aujourd’hui le monde alors qu’il est
découvert au Danemark depuis 1958 chez des singes en laboratoire. Malgré son
histoire, ce virus a récemment gagné sa notoriété en raison de cas sporadiques
et d'une augmentation des infections, notamment en dehors des zones
traditionnellement touchées en Afrique, précisément en République Démocratique
du Congo.
« Le spectre du COVID a
envahi les imaginaires et prévenir la panique s’avère primordial. Si le terme
MPOX paraît a priori hermétique, c’est tout d’abord pour le rendre plus neutre,
moins offensant », note le média en ligne humanite.fr.
En 2022, le virus s’appelait
encore « Monkey pox » ou variole du singe. Mais l’OMS a décidé de changer ce
nom, à la suite de propos stigmatisants et racistes ciblant les populations
africaines et la communauté homosexuelle en raison de l’histoire de ce virus.
Plusieurs questions se posent
aujourd’hui sur la réapparition avec puissance de cette nouvelle menace
sanitaire, selon l’OMS, qui vient peser sur le monde, spécifiquement en RD
Congo, surtout à l’Est, pendant que le pays fait face à des défis sécuritaires
énormes qui perdurent depuis des décennies.
Théories du complot ou
désinformation
Certaines sociétés, certaines
catégories de gens pensent que des maladies comme celles-ci sont inventées par
des occidentaux pour en principe contrôler la population mondiale.
Malipo Kabiona (MK), doctorant
en socio-anthropologie et chercheur sur des questions de conflits armés, s’est
entretenu avec La Presse africaine (LPA) à ce sujet : Effectivement, si vous
regardez les conflits armés qui sont créés par les Occidentaux et qui finissent
par décimer des millions de gens, tout cela peut montrer qu'il existe
effectivement un complot concocté par surtout les puissances mondiales comme
les États-Unis. Et ce complot-là vise effectivement à réduire de moitié la
population mondiale parce que les tenants du malthusianisme, par exemple,
considèrent que plus la population croît, alors que les ressources sont les
mêmes, c'est le risque d'augmenter la pauvreté, la souffrance sur la planète.
Il y a beaucoup de stratégies inventées jusque-là, à l'instar par exemple du
mariage pour tous, fait savoir notre source.
Alors, autant maîtriser,
autant contrôler la natalité. En contrôlant la natalité, on aboutit
effectivement à la maîtrise de la démographie mondiale ; indique monsieur MK.
Avec tout ça, certaines
catégories de populations croient que les maladies sont créées pour décimer des
millions de personnes ; telles qu’au Congo pendant la période coloniale, le roi
Léopold II avait décimé plus de 10 millions d’habitants avec le. Juste après la
colonisation, les guerres qui sont imposées aux Congolais visent à exploiter
les minerais et débouchent aussi sur des millions de morts de congolais ; et,
aujourd'hui, on compte plus de 12 millions de morts, selon la statistique
évoquée par le gouvernement de Kinshasa.
Selon Monsieur MK, ce genre de
maladies survient encore pour continuer à décimer la population. En principe,
la philosophie qui se cache est celle qui consiste à contrôler la natalité au
niveau mondial, conclut-il.
Bien que cette analyse, aucune
preuve scientifique crédible ne soutient l'idée que le Monkeypox a été
intentionnellement libéré ou cultivé comme une arme. Les spécialistes de la
santé publique s'accordent à dire que les épidémies de maladies infectieuses
sont souvent le résultat de facteurs complexes, tels que les changements
environnementaux, les déplacements de population et l'urbanisation.
Quelle réponse africaine à des
menaces sanitaires occidentales !
Le mastérant en santé
communautaire monsieur Mapenzi Manyebwa (MM) et responsable de l’asbl Ubuntu
Grand Lac donne son point de vue à la Presse africaine (LPA) lors d’une
entrevue en disant : L’hypothèse de dire que cette maladie ou cette pandémie
provient d’une fabrication occidentale dans le cadre de vouloir recoloniser les
pays africains, quelque part, peut être vraie.
Selon lui, de la manière dont
les Africains sont dépendants dans presque totalement tous les domaines de la
vie, vous comprendrez que, dans la plupart des cas, ils sont victimes de
plusieurs épidémies et de plusieurs pandémies, et que les gouvernements des
pays africains n'arrivent pas à planifier réellement les stratégies nécessaires
pour faire face aux maladies, aux épidémies ou aux pandémies rencontrées depuis
les indépendances.
C'est pourquoi, selon MM, on
ne devrait pas beaucoup plus accuser l'Occident, mais on devrait regarder la
désorganisation du système sanitaire en RDC particulièrement ou en Afrique en
général. À cela s’ajoute le manque de volonté pour financer le système de
santé, car, en principe, ce sont les pays occidentaux qui financent des projets
dans le domaine de la santé, de l’éducation, du développement… D’où, les pays
africains continueront à subir des conséquences et les pays qui les ont
colonisés ne vont pas croiser les bras, ils continueront à mettre en place des
stratégies pour les rendre éphémères et les rendre toujours à genoux.
Quels que soient les moyens
que possède la RDC sur le plan financier, sur le plan ressources humaines et
sur le plan ressources minières, « le pays n’arrive pas à s'organiser pour
avoir un système de santé adéquat qui va appuyer des recherches scientifiques
dans les domaines de santé communautaire, dans les domaines de santé publique,
et arriver à éradiquer plusieurs épidémies et pandémies afin de ne pas tomber
encore dans la néo colonisation », regrette monsieur MM.
À lui de recommander au
ministère de la Santé en RDC et dans de nombreux pays africains de revoir leur
mode de fonctionnement et de les rendre indépendants. Financer ce secteur,
financer les spécialistes et les experts nationaux et les chercheurs et faire
du secteur de la santé un domaine prioritaire en RDC.
Le MPOX et le quotidien à l’Est
de la RDC
Alors, le « monkey pox » ou «
variole de singe » vient accentuer la misère de la population qui est depuis
des décennies appauvrie par des guerres, des mégestions et par l'incapacité des
autorités à connecter les territoires les uns par rapport aux autres, indiquent
nos sources.
« Nous sommes dans un pays
complètement enclavé, donc les territoires ne sont pas connectés à d'autres
territoires ». Et malgré tout ça, « une maladie s’improvise encore avec
des origines douteuses », s’exclame monsieur Manyebwa, chercheur en matière
de développement communautaire.
« Tout cela peut tout
simplement renforcer l'idée de méfiance ou bien l'idée de la théorie du complot
», conclut Malipo Kabiona, doctorant en socio-anthropologie et chercheur sur
des questions des conflits armés.
Aujourd’hui présent dans
plusieurs pays africains qui attendent des aides des Occidentaux, le MPOX ne
touche plus exclusivement les singes et les rongeurs, mais aussi les êtres
humains. La maladie a pu être repérée tout d’abord dans la communauté homosexuelle,
mais elle concerne également d’autres groupes. Ainsi, la dernière souche
observée en RDC atteint en grande majorité des enfants. Les femmes enceintes et
les personnes immunodéficientes constituent aussi des populations à risques.
Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
Il est essentiel d’aborder le sujet du MPOX avec prudence et rigueur, surtout face à la montée des théories du complot qui peuvent alimenter la peur et la désinformation. Bien que des préoccupations concernant les intentions des puissances occidentales existent, il est crucial de se baser sur des données Scientifiques. Le MPOX est un virus qui, comme d’autres maladies infectieuses, résulte de facteurs multiples, notamment l’environnement et les dynamiques sociales. Plutôt que de se concentrer sur des théories conspirationnistes, il est vital de renforcer les systèmes de santé en Afrique, de promouvoir la recherche locale et de développer des stratégies de prévention adaptées aux réalités du terrain. La stigmatisation liée au MPOX, comme celle observée précédemment avec d’autres virus, doit également être combattue, car elle peut entraver la réponse sanitaire. La collaboration internationale, axée sur le respect et le soutien aux capacités locales, est essentielle pour faire face efficacement aux menaces sanitaires.