Sud-Kivu : 3 films courts métrages d'AC COMPANY représentent l'axe Uvira-Fizi à l'international
Deux
films courts métrages, dont Negative
mind et Shujaa wa
kijiji (Hero of village) viennent d'être sélectionnés pour
participer à la compétition officielle de la 11e édition du Festival
international du cinéma indépendant et de l'art théâtral (FICIAT) à Bafoussam,
dans la région de l'Ouest-Cameroun.
Ces courts métrages sont du jeune réalisateur congolais et d'Uvira, en particulier Musa Abema Charles de l'AC COMPANY. C'est la troisième fois que leurs productions sont sélectionnées dans un festival national, régional ou international, se réjouit-il.
Selon ce jeune réalisateur de la zone Uvira et
Fizi, son premier film à être sélectionné est Niliko toka produit en 2017. « Ce film nous a fait représenter au
niveau régional et il a remporté le prix du meilleur film au Sud-Kivu en 2018
», a indiqué M. Abema lors d'une interview avec la presse africaine ce jeudi 11
avril 2024.
En
2023, le court métrage Negative
Mind a été d'abord sélectionné dans un festival international
organisé en République unie de Tanzanie, puis dans un autre festival au
Sénégal.
Arrivant
en 2024, AC Company totalise déjà 3 films sélectionnés dans des festivals, dont
Negative Mind, Niliko toka et
Shujaa wa Kijiji, lesquels sont produits par M. Abema Charles avec
le concours des autres jeunes d'Uvira et Fizi.
Selon
ce réalisateur, « ces films
touchent plusieurs secteurs de la vie, dont le secteur éducatif, sanitaire et
autres ; avec l'objectif de sensibiliser, d'éduquer et de divertir les
spectateurs qui nous suivent, et surtout la population congolaise ».
Le climat du cinéma n'est pas favorable à Uvira et Fizi
Le
secteur cinématographique dans la ville d'Uvira semble ne pas intéresser non
seulement la majorité des jeunes, mais aussi les autorités compétentes censées
accompagner ceux-là qui évoluent dans ce secteur. Les services ayant la
responsabilité d'encadrer ces jeunes n'arrivent pas à remplir leurs obligations
et font ainsi de ce secteur un secteur oublié, négligé ou non considéré,
regrette M. Abema.
« La plupart des gens pensent que l'enfant
qui fait le cinéma, c'est un enfant perdu, un enfant qui manque de respect, un
enfant non considéré », renchérit-il.
Abema
Charles indique avoir rencontré à plusieurs reprises le service de culture et
des arts d'Uvira pour solliciter un accompagnement, un encadrement ou un appui,
mais ce dernier lui-même n'est pas à la hauteur.
Rencontre
avec le maire de la ville d'Uvira
Lundi
8 avril 2024, Musa Abema a rencontré le maire intérimaire de la ville d'Uvira
Kifara Kapenda Kyky pour lui faire part de cette autre opportunité qu'un jeune
d'Uvira vient de bénéficier. Il s'agissait de cette sélection au festival du
Cameroun et de lui demander son implication pour soutenir le secteur
cinématographique à Uvira longtemps oublié par les autorités.
« Nous avons vu important d'aller échanger avec le maire adjoint de la ville pour l'informer que le cinéma d'Uvira va représenter le pays à l'étranger. Ensuite, lui demander son implication pour que notre équipe, la personne qui va aller représenter ce film au nom de la RDC, soit accompagnée par la mairie d'Uvira ».
Cette
nouvelle a reçu l'assurance de l'autorité urbaine qui a promis son implication
et son accompagnement en vue non seulement que ce film soit bel et bien
représenté, mais aussi que le secteur du cinéma soit considéré dans la ville.
En tout cas, ça reste à voir comment l'autorité va se donner pour honorer sa
promesse, mais Kifara Kapenda Kyky a rassuré d'impliquer les jeunes cinéastes
dans plusieurs activités et opportunités qui vont se présenter, mais aussi dans
la recherche des partenaires qui vont s'intéresser au cinéma des jeunes
d'Uvira.
Abema Charles demande un accompagnement des différents autres partenaires ou personnes de bonne volonté afin que le secteur cinématographique à Uvira et Fizi soit bien accompagné, équipé, pour aussi aider la population qui a besoin d'être éduquée à travers le 7e art.
Pascal BAHUNDE/ LPA-Uvira
Félicitation Cher Frère????????