Uvira : « valises sur la tête et chercher où aller vivre » ; c'est la nouvelle vie de la population
Les conditions de vie de certains habitants de la ville
d'Uvira deviennent de plus en plus précaires suite à la montée des eaux du lac
Tanganyika et celles du marais Nyangara dans la ville d'Uvira au Sud-Kivu.
Selon un constat fait par les reporters de la presse africaine ce vendredi 19 avril 2024, plusieurs maisons deviennent inhabitées et
certains habitants se déplacent abruptement vers les camps de sinistrés, où ils
survivent dans des conditions inappropriées.
La journée comme le soir, on peut voir des bagages à la
tête, dans des véhicules, des vélos ou autres moyens de transport, quand des
familles cherchent où s'installer. D'autres familles qui n'ont pas où aller
adoptent la vie aquatique et s'exposent à des risques sanitaires.
D'autres cherchent refuge dans des familles d'accueil qui,
elles aussi, attendent leur tour pour être chassées par les eaux. « C'est
devenu très dur de vivre ici, à Uvira », a exprimé sa désolation, madame Leya
Heri, habitante de l'avenue Kalehe retrouvée à la paroisse Notre-Dame aux
larmes de Mulongwe, un site qui accueille des sinistrés pendant qu'il est aussi
inondé par les débordements des eaux de la rivière Mulongwe.
La majeure partie du marché Zaïrois se trouvant dans la
commune de Mulongwe est actuellement attaquée, d'où certains commerçants ont du
mal à accomplir leurs activités commerciales. Par ailleurs, certaines maisons,
écoles primaires et secondaires et instituts supérieurs dans la ville d'Uvira
sont détruites ou inondées à cause des débordements et de la montée des eaux.
Par conséquent, beaucoup d'élèves errent dans la cité sans
savoir où aller pour étudier, car ils ne savent pas l'endroit où certaines de
leurs écoles ont déménagé et d'autres n'étudient plus depuis plusieurs jours
alors que l'année scolaire tend vers sa fin.
En gros, le quartier Kasenga est plus attaqué, suivi de
Kakombe, Kavimvira, Kalundu, Rombe 2, Nyamianda, et enfin le quartier Kimanga.
Rappelons en dernier lieu que la presse africaine révélait
dans une publication que cette nouvelle catastrophe de 2024 a touché plus de 31
375 personnes dans plus de 6 487 ménages, qui sont actuellement en besoin
humanitaire urgent.
Rédaction LPA
Nous demandons aux autorités, les gens de bonne foi et les ONGs internationales et nationales devenir en aide d'une manière urgente en vue de sauver cette communauté.